L’auteur des fuites démasqué ?
Les collaborateurs du département juridique d’Apple n’ont pas dû prendre de vacances. Ils ont déjà identifié la personne qui, selon eux, serait à l’origine des fuites concernant les nouveaux produits présentés en juillet.
Pauvre John Doe ! C’est lui, « worker bee », l’abeille travailleuse qui a dévoilé des informations confidentielles sur des produits d’Apple avant qu’ils n’aient été officiellement dévoilés (voir édition du 4 août 2000). Parmi ceux-ci, le G4 Cube, ainsi que la nouvelle souris d’Apple. Mais il avait également donné les caractéristiques techniques d’un nouvel iBook qui lui, n’a pas encore été dévoilé.
En réalité, il ne s’agit pas du véritable nom du coupable suspecté. John Doe n’est qu’un nom générique, utilisé par défaut par la Justice américaine. Il s’agirait d’une personne résidant dans le comté de Santa Clara, en Californie, un ancien employé de la firme de Cupertino. Apple a réussi à découvrir son nom grâce aux informations fournies par ses citations à comparaître. Celles-ci lui avaient permis d’obtenir d’un juge qu’il oblige « Yahoo ! » à lui faire parvenir toutes les informations dont la firme disposait sur l’indiscret. « Yahoo ! » est l’opérateur de « Geocities », le site sur lequel les informations avaient été dévoilées dans des forums ou sur des pages Web.
Apple cherche à faire jurisprudence par cette méthode de poursuite d’une source de fuite, méthode qu’elle n’avait pas employée auparavant. « La protection des secrets d’Apple est incroyablement importante pour notre succès », indiquait un communiqué d’Apple. « Nous avons l’intention de poursuivre en justice, pour nous assurer que la confidentialité de notre propriété intellectuelle n’est pas compromise. ».
Le département juridique d’Apple, dirigé par Nancy Heinen, a porté plainte début août contre 25 John Doe. « John Doe » est l’expression employée aux Etats-Unis lorsque l’on porte plainte contre X. Son origine remonte à 1947 dans un livre de Ronald Rubinstein intitulé « John Citizen & the law », où l’auteur utilise ce nom pour donner des exemples d’actions en justice.